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MASAFER YATTA LA RÉSILIENCE D'UN PEUPLE
MASAFER YATTA, GOUVERNORAT D'HÉBRON, CISJORDANIE, PALESTINE © NICOLAS CORTES / AGENCE ZEPPELIN
À la sortie du village de Carmel, le bus quitte l'asphalte pour passer en zone C. Placée sous le contrôle exclusif de l'armée israélienne, cette zone, qui représente plus de 60 % de la superficie de la Cisjordanie, est devenue un foyer de la colonisation. Mais ici, dans les collines au sud d'Hébron, toutes les routes ne sont pas légales, et celle qui rejoint Masafer Yatta est à peine carrossable. Tout au bout, quelques familles palestiniennes ont pourtant décidé de rester. Harcelées par les contrôles militaires et les invectives des colons, poussées à l'exil par les démolitions récurrentes, elles résistent tant bien que mal. Sans accès aux services les plus élémentaires, cette poignée de Palestiniens fait preuve d'une résilience tenace, une lutte pour ne pas devenir des étrangers sur leurs propres terres. En janvier 2020, le « plan de paix » proposé par les États-Unis a consolidé les ambitions du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en reconnaissant les colonies déjà établies. Promise depuis longtemps, l'annexion de cette partie des territoires occupés pourrait bientôt passer du projet à la réalité.
LE PHOTOGRAPHE NICOLAS CORTES
De la Guadeloupe en 2017 à l'Indonésie en 2019, de la Cisjordanie à l'Amazonie en 2021, Nicolas multilplie les grands reportages avec un prisme social. En 2020, il rejoint l'agence de presse Zeppelin, et part 5 mois plus tard au Soudan pour faire la lumière sur l'exil des Éthiopiens qui fuient les massacres dans la région du Tigré. En 2022, il s'installe à Beyrouth pour travailler dans le Moyen-Orient. Au début de l'invasion russe en Ukraine, il part couvrir les événements avec la journaliste Inès Gil. De l'ouest à Kiev, ils passent 6 semaines sur place. Après le départ des troupes armées de la capitale, ils documentent le massacre de Bucha.