[Oymyakon, Yakoutie, Russie]
En 2021, la chaufferie modulaire moderne MKU « Ilgé » (signifiant « la providence » dans le folklore yakoute) a remplacé deux chaufferies obsolètes datant de 1991. D'une puissance de 7,5 MW, celle-ci fournit de la chaleur aux hameaux d'Oymyakon où vivent plus de 500 personnes. Deux kilomètres de réseau de chauffage ont également été installés avec une isolation en mousse de polyuréthane. Toutefois, la moitié des maisons ne sont pas encore raccordées au chauffage et continuent d'utiliser du bois.
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[Bereg-Yurdya, région d'Oymyakon, Yakoutie, Russie]
À défaut du chauffage central, un homme prépare un stock de bois. Actuellement, sur 305 ménages installés à Oymyakon, Bereg-Yurdya et Khara-Tumul, plus de 120 sont chauffés au bois. Pendant la saison froide, chaque foyer brûle plus de 100 mètres cubes de mélèzes, des arbres qui poussaient depuis plus de 80 ans. Les habitants de la région d'Oymyakon notent qu'avec cette déforestation incontrôlée, de nouveaux vents sont apparus et le climat est en train de changer.
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[Tomtor, région d'Oymyakon, Yakoutie, Russie]
Une femme yakoute passe dans la rue par -45°C. En hiver, pour se protéger du froid, les habitants d'Oymyakon privilégient des manteaux et chapeaux en fourrures naturelles, que ce soit du renne, de la zibeline ou du renard. Un visage non protégé peut subir des engelures en quelques minutes : la joue, par exemple, peut blanchir sans rien ressentir.
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[Bereg-Yurdya, région d'Oymyakon, Yakoutie, Russie]
Galia, 75 ans, est une grande sportive et participe chaque année à la course de 35 km entre Oymyakon et Tomtor. Non reliée au chauffage urbain, elle utilise du bois pour chauffer sa maison, mais le sol reste souvent froid. Pour s'en protéger, elle enfile des bottes en kamous, des peaux provenant de la partie inférieure des pattes de renne.
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