Dans ce petit État issu de l'éclatement de la Yougoslavie, les mines antipersonnel ont fait plus de 600 morts et 1000 blessés depuis 1995. Avec 2,3% du territoire miné, c'est l'un des taux les plus élevés au monde. 500.000 personnes sont concernées au quotidien. Près des écoles et des maisons, dans les terrains agricoles, dans le lit des rivières et sur les crêtes enneigées, partout se cachent ces engins de mort.

Un demi-million d'Ukrainiens seraient contaminés par le virus du SIDA. Les toxicomanes, les prostituées, les enfants des rues et les gays sont les plus exposés, mais le manque d'informations et l'ignorance collective accélèrent la contamination parmi toutes les catégories socioprofessionnelles. Même l'Euro 2012 qui s'est tenu en Ukraine n'aura pas effacé la terne réalité sociale du pays.

Des enfants de 10 ans qui travaillent sur une ligne de chemin de fer : scandale ? Non. Le train Gyermekvasút emploie de jeunes volontaires sur les hauts de Budapest. La machine à vapeur est conduite par un adulte, et les enfants font le reste. Ils régulent les départs et les arrêts, vendent des tickets et contrôlent les passagers. Véritable attraction touristique, le tortillard doit son origine à l'idéologie communiste.

Première destination des expatriés français, le Royaume-Uni continue d'attirer malgré les récentes crises financières. Autodidactes ou surdiplômés, financiers ou boulangers, tous félicitent le dynamisme de la métropole londonienne. Attirés par la flexibilité du marché du travail, les Français de Londres ne sont jamais qu'à deux heures d'Eurostar de l'Hexagone et d'une qualité de vie entre parenthèses.

Sur les tables françaises, les deux tiers des foies gras d'oie viennent de Hongrie. Parce que le savoir-faire hongrois remonte au XVIe siècle, que les normes sanitaires sont aussi exigeantes et que la main d'oeuvre est moins chère, les transformateurs français ont pu parer la crise économique. N'en déplaise aux chauvins, la recette à l'ail des Hongrois serait de bon ton pour déguster le fameux organe.