[Toulouse, 23 mars 2020]
En parallèle de leurs actions de secourisme, les bénévoles de la Protection civile réalisent des missions d'aide à la population. Ainsi, il est parfois nécessaire de faire les courses des personnes âgées ou à risque, lorsqu'elles sont isolées dans des petits villages, pour les ravitailler en nourriture et produits de première nécessité.
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[Toulouse, 23 mars 2020]
Thomas et Sandrine suivent du mieux qu'ils peuvent les listes de courses des personnes qu'ils ravitaillent malgré les rayons en partie dévalisés. Ils ont établi un lien de confiance avec les personnes en détresse qui leur laissent leurs propres moyens de paiement. Il s'agit généralement d'un chèque au montant vierge accompagné de leur pièce d'identité.
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[Salies-du-Salat, 2 avril 2020]
Emmanuel, médecin généraliste, reçoit en consultation une patiente suspecte d'être touchée par le coronavirus. En plus de ses visites à domicile habituelles, il prend avec quelques collègues des tours de garde dans un centre médical situé dans un désert médical entre l'Ariège et la Haute-Garonne. Le centre a été modifié pour permettre d'accueillir des patients covid par un parcours différent des patients non contaminés.
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[Salies-du-Salat, 2 avril 2020]
Le Conseil national de l'ordre des médecins a permis à ce centre médical d'avoir quelques petites dotations de matériel bienvenues. Mais ici, c'est un climat de débrouille qui règne : deux visières de protection contre le Covid-19 ont été reçues. Sans support pour les fixer, il a fallu l'adapter avec une casquette aux couleurs locales du Stade toulousain. Les généralistes font partie des soignants les plus démunis face à cette crise sanitaire majeure.
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[Toulouse, 25 mars 2020]
Afin de limiter les risques de contamination du personnel du SAMU, toute personne entrant dans le bâtiment doit impérativement s'équiper d'un masque et se soumettre à une prise de température. Ce sont des étudiants de professions médicales ou paramédicales qui s'occupent de ces missions, comme ici, une étudiante en pédicure-podologie.
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[Toulouse, 25 mars 2020]
Sous la supervision de Sylvie, cadre puéricultrice, des étudiantes en soins infirmiers assemblent des kits contenant le matériel indispensable de protection pour les personnels soignants amenés à rentrer en contact avec des cas avérés de Covid-19. Toute la journée, les kits sont confectionnés avec des gants, sur-blouses, lunettes, charlottes, masques chirurgicaux et les indispensables masques FFP2.
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[Toulouse, 30 mars 2020]
Au service de réanimation de Purpan, l'équipe de bio-nettoyage passe désormais trois fois par jour pour désinfecter les box covid au lieu de l'unique passage journalier habituel.
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[Toulouse, 30 mars 2020]
Cathy, préparatrice en pharmacie, est venue en renfort au service de réanimation de Purpan. Son rôle de gestionnaire logistique des stocks de médicaments et de matériel médical est essentiel. Elle soulage le personnel soignant de cette tâche qu'ils n'ont plus le temps de gérer.
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[Toulouse, 27 mars 2020]
Une cellule de crise générale du CHU se tient sur le site de Purpan. Tous les matins, les chefs de services se réunissent pour faire remonter leurs informations et faire un point sur l'évolution de la crise sanitaire. C'est ici que bon nombre de décisions sont prises, en coordination avec les confrères de l'hôpital de Rangueil, autre site majeur du CHU de Toulouse (ici en visioconférence).
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[Toulouse, 26 mars 2020]
Aux Urgences de Purpan, la médecin-chef d'équipe dispose d'une vision d'ensemble sur toutes les chambres et les box covid du service depuis le poste de soins. Un classement par couleurs permet de distinguer les zones adaptées aux différents degrés de gravité des patients. En rouge : les cas les plus graves, en réanimation.
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[Toulouse, 28 mars 2020]
Virginie, médecin anesthésiste, et Laurent, infirmier, s'apprêtent à entrer dans le box covid de la patiente contaminée. Ils s'équipent avec la tenue de leurs kits SMUR afin d'éviter toute contamination. Ces transferts ont lieu fréquemment pour désengorger les hôpitaux et cliniques des régions voisines plus touchées.
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[Toulouse, 28 mars 2020]
Laurent surveille les données vitales de la patiente sur l'écran du scope. Afin de protéger le matériel du virus et faciliter sa décontamination, ce dernier a été placé sous un film en plastique protecteur qui sera jeté par la suite.
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[Toulouse, 28 mars 2020]
Laurent et Virginie préparent le transfert de la patiente. Cette étape demande une attention particulière. Ils doivent changer le respirateur pour connecter la patiente au respirateur de transport du SAMU, raccorder les capteurs et les cathéters à leur scope et connecter les seringues qui délivrent les différents médicaments (sédatifs, curare…) à leur pousse-seringue électrique.
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[Toulouse, 28 mars 2020]
Christophe, ambulancier, se charge de transporter la patiente jusqu'au véhicule d'intervention du SAMU.
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[Toulouse, 28 mars 2020]
Christophe l'ambulancier est resté en « zone propre » en dehors du box covid infecté pendant que ses collègues étaient au contact direct des personnes malades. Cette stratégie lui évite de contaminer le poste de conduite de l'ambulance. La communication avec ses collègues se fait désormais à travers une petite vitre qui ne doit pas être ouverte. Pas toujours simple de se faire comprendre lorsqu'il s'agit d'expliquer où se trouve le bouton d'activation des suspensions du brancard pour amortir les vibrations du trajet.
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[Toulouse, 28 mars 2020]
Durant le trajet, Laurent et Virginie surveillent les constantes vitales de la patiente en scrutant du mieux qu'il peuvent l'écran du scope à travers le plastique de protection.
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[Toulouse, 28 mars 2020]
Après une intervention déjà longue à supporter dans la chaleur des tenues de protection, l'équipe covid du SAMU n'a pas encore fini son travail. Il leur reste à décontaminer l'ambulance ainsi que tout le matériel médical avant d'espérer pouvoir rentrer à la base. Ces protocoles chronophages rendent une intervention normalement « classique » beaucoup plus longue et fatigante.
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[Toulouse, 24 mars 2020. ]
Au pied du pavillon Louis Lareng qui abrite le SAMU 31, une aire de désinfection pour les ambulances privées a été mise en place. Après chaque intervention, les ambulanciers, souvent aidés par des infirmiers ou des médecins, décontaminent l'intégralité de l'habitacle du véhicule. Du sol au plafond, chaque recoin doit être nettoyé afin de garantir la sécurité des prochaines interventions.
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[Toulouse, 30 mars 2020]
Une médecin et une infirmière font une échographie du bras d'un patient pour visualiser ses artères en vue de poser un cathéter.
Il permettra de mesurer en continu et en temps réel la tension artérielle.
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[Toulouse, 30 mars 2020]
Le cathéter des voies veineuses centrales passe par la jugulaire et permet d'atteindre le réseau veineux profond pour une meilleure diffusion des médicaments injectés au patient.
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[Toulouse, 30 mars 2020]
Après son scanner, un patient est réinstallé dans le box covid où il sera à nouveau totalement isolé par mesure de sécurité. Lors de son passage au scanner, le patient était sous l'assistance d'un respirateur de transport ; il faut donc à nouveau le raccorder à celui de sa chambre.
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[Toulouse, 30 mars 2020]
Les visites étant interdites, les infirmières répondent régulièrement aux familles des victimes pour leur donner des nouvelles. Les constantes vitales des patients infectés sont transmises en direct sur des écrans en secteur propre devant chaque box. Les soignants peuvent surveiller ces données sans avoir à rentrer en permanence dans les zones contaminées.
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