[Ossen, Hautes-Pyrénées]
Gabriel pose entouré de ses outils ainsi que d'ammonites découvertes sur un chantier dans le nord de la France. Son équipement de prospection comprend marteaux, burins, pelles, piochons, barre de fer, masse, brosses, mais aussi résine, cellophane, cartes, GPS, carnet et stylo. « On me prend souvent pour un fou, mais quand je montre les preuves de ce que j'avance, je vois l'intérêt des gens changer sur une matière et une région qui leur étaient pourtant familières », se justifie le paléontologue.
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[Petites Pyrénées, Ariège]
L'analyse des cartes topographiques et géologiques permet à Gabriel de repérer de potentielles zones favorables au dépôt de sédiments il y a 70 millions d'années, et donc des traces des derniers dinosaures du monde. Ici, la zone qui l'intéresse a été découverte en 1850 par l'abbé Pouech, et fréquentée depuis par nombre de paléontologues. Correspondant à un ancien bord de mer mesurant plus de 100 kilomètres de long ; elle est aujourd'hui recouverte de champs et de forêts très denses.
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[Petites Pyrénées, Ariège]
La prospection est une phase très aléatoire où Gabriel use de ses connaissances et de son savoir-faire pour faire ressurgir de discrets témoignages du passé. Les anciens bords de mer sont bien connus des paléontologues car ils rassemblent les qualités requises à la conservation ad integrum de fossiles de par leur privation en oxygène et la protection contre les charognards.
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[Petites Pyrénées, Ariège]
Suite à l'analyse des cartes qui répertorient la nature des affleurements rocheux, Gabriel se rend sur le terrain pour retrouver la couche fossilifère et suivre son litage. Il s'agit d'une roche calcaire qui s'est sédimentée sous la mer, là-même où des animaux morts ont été ensevelis. Fréquentant régulièrement cette zone, il sait à peu près quelle faune il est susceptible de rencontrer, encore faut-il la reconnaître.
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