Nasbinals, Lozère (2e jour). Willy traverse le Bès à gué, malgré un courant important. Il garde ses affaires (vêtements en laine et chaussures) au sec, tandis que son bourdon (bâton de pèlerin) lui fournit une aide précieuse pour sonder le fond de l'eau froide. « Je ne me voyais pas emprunter le pont de Bukinkan puisqu'il n'a été construit qu'au XVIe siècle. Or mon expérience doit se rapprocher de celles du XIIIe siècle », explique le randonneur qui a lu plusieurs récits à propos de cette traversée éprouvante.
Emprunter à pied une trace historique entre le Gévaudan et le Languedoc en plein hiver et dans les conditions les plus proches de celles du XIIIe siècle, c'est la nouvelle aventure de Willy Minec. Un singulier pèlerin qui s'est mesuré au chemin de Saint-Guilhem-le-Désert (300 km, 16 jours) pour mieux répondre à une question fascinante : comment voyageait-on au Moyen Âge ?
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