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PLANEUR SOLAIRE VERS UN VOL PROPRE
SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE, BOUCHES-DU-RHÔNE, FRANCE © CAMILLE POIROT / AGENCE ZEPPELIN
C'est un planeur qui peut décoller tout seul. C'est un avion solaire mais qui n'est pas suisse. C'est la trouvaille de Jean-Baptiste Loiselet : le Sol.Ex ou « motoplaneur solaire expérimental ». Ingénieur en robotique sous-marine, passionné de vol à voile, le Français a combiné l'énergie du soleil à celle du vent pour gagner une autonomie totale. Après 3 ans de conception, d'assemblage et de vols tests au-dessus des Alpilles, son monoplace fonctionne parfaitement. D'une envergure de 14 mètres, avec 5,8 m² de cellules voltaïques et une petite hélice pliante, la machine assure 80 km d'autonomie en moteur électrique, et des heures en vol plané. S'il ne représente pas une alternative pour le transport aérien de masse, le Sol.Ex ouvre de nouveaux horizons plus respectueux de l'environnement. Conscient de son empreinte écologique à la fabrication, Jean-Baptiste souhaite développer le voyage zéro carbone. Ainsi, cet été, il a bouclé un tour de France de 2500 km en 17 étapes et sans kérosène. D'autres pilotes pourraient bientôt rejoindre son projet baptisé « Des ailes pour la planète » tandis qu'on imagine déjà des applications dans le milieu de l'exploration scientifique.
Sur la piste de l'aérodrome du Mazet de Romanin, Jean-Baptiste pose pour la photo à côté de son motoplaneur baptisé SolEx, contraction de Solaire Expérimental. À ce moment là, l'aéronef n'avait pas de certificat de navigabilité, donc il ne portait pas encore d'immatriculation.





Le projet aurait difficilement vu le jour sans le soutien de l'Aéroclub de Saint-Rémy les Alpilles. Le site fonctionne avec un esprit de famille et une entraide permanente. Ainsi, Jean-Baptiste n'hésite pas à donner un coup de main, comme ici pour le remontage d'un planeur d'ancienne génération : un Ka8. Sa construction, entièrement en bois, acier, toile et fibre, contraste fortement avec la modernité du SolEx.


Passionné de vol à voile, l'ingénieur a conçu et dessiné un aéronef combinant l'énergie du soleil à celle du vent. Il a même imaginé une version biplace avant de se raviser, et de repousser ce projet ambitieux à plus tard. D'une envergure de 14 mètres, avec 5,8 m² de cellules voltaïques et une petite hélice pliante, la machine assure 80 km d'autonomie en moteur électrique, et des heures en vol plané.
Jean-Baptiste a mis au point un système de cellules photovoltaïques, léger et souple, spécialement adapté au profil des ailes du planeur.





Muni d'une scie-cloche, Jean-Baptiste perce le tableau de bord pour installer un compas magnétique. En cas de panne électrique, il veut pouvoir se situer dans l'espace et faire atterrir sa machine.


Jean-Baptiste procède à des raccords électriques. Entre les commandes de bord, les panneaux solaires, les batteries et les divers capteurs, l'appareil est bardé d'électronique et de connexions électriques.


Les réparations mécaniques et électroniques sont souvent délicates en raison de la difficulté d'accès. Ici, Jean-Baptiste s'est aperçu que le manche de pilotage était légèrement grippé, la faute a un cardan défectueux.


Au tableau de bord, Jean-Baptiste a ajouté un écran programmé par ses soins pour afficher des informations complémentaires telles que la température des panneaux solaires ou l'état de charge des batteries.
Jean-Baptiste assemble les ailes de l'appareil pour de nouveaux vols tests.





Derniers vols tests au-dessus des Alpilles avant le grand départ pour le tour de France solaire.


Jean-Baptiste réfléchit aux étapes et escales possibles, en fonction des conditions météorologiques.
Le soleil se lève sur l'aérodrome du Mazet de Romanin. L'heure du décollage approche pour Jean-Baptiste qui regarde la piste.





Conformément au protocole de sécurité pour les vols en planeur, Jean-Baptiste s'équipe d'un parachute.


Installé dans le cockpit, Jean-Baptiste ferme la verrière avant de procéder à la checklist du décollage.
Au-dessus de Roz-sur-Couesnon, en Ille-et-Vilaine, Jean-Baptiste vole en direction du Mont Saint-Michel. En plus du GPS, il continue d'utiliser les cartes aéronautiques en papier. Elles sont utiles aussi bien en vol que durant les escales, où il prend le temps de choisir sa route et les prochaines étapes de son tour de France solaire.





Sur l'aérodrome de Florac-Sainte-Enimie, sur le causse du Larzac, Jean-Baptiste se réveille après une nuit à la belle étoile lors de son tour de France solaire.


Au matin, les batteries du SolEx sont pleines grâce au vol de la veille, conformément à la promesse de liberté et d'autonomie imaginée par Jean-Baptiste.


Survol des Alpes du Sud lors du tour de France solaire de Jean-Baptiste à bord du SolEx.


Aux commandes du SolEx, Jean-Baptiste survole la baie du Mont Saint-Michel.
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LE PHOTOGRAPHE CAMILLE POIROT
Passionné par l'écologie des Pyrénées, Camille aime s'éloigner des sentiers battus pour comprendre une société en mouvement. Pour étayer ses reportages, il multiplie les rencontres avec ceux qui pratiquent le terrain, laissant la part belle aux défis concrets. Lorsque l'actualité s'agite, il sait se rapprocher des autres métiers pour témoigner des enjeux.