[Chittagong, Bangladesh]
Le sol est jonché de plaques, de câbles, de chaînes et de tuyaux de gaz que les ouvriers enjambent en sandales. Dans la plupart des cas, ils ne portent pas de protection.
Ils ne connaissent d'ailleurs pas les risques en travaillant, par exemple, sur un pétrolier de 300 m qui contient en moyenne 24 tonnes de peinture, 2 000 tonnes de boues d'hydrocarbures et 7 tonnes d'amiante pure.
|
|
[Chittagong, Bangladesh]
Les oxycoupeurs redoutent d'entrer dans la salle des machines. Entre les joints de la tuyauterie, du gaz reste souvent pris au piège :
« C'est l'endroit le plus dangereux. Personne ne nous dit ce qu'il y a dedans, mais les odeurs sont vraiment âcres ! » rapporte l'adolescent qui, s'il n'est pas intoxiqué, risque de tout faire exploser avec son chalumeau.
|
[Chittagong, Bangladesh]
Le long de la route qui longe la côte, des dizaines de « casses » proposent les pièces récupérées. Outre l'accastillage, il y a des dépôts pour les canots, d'autres pour les bouées, les armoires, les lits…
Jugés trop sensibles, les équipements de navigation électroniques (sondeur, radar, GPS), les radios et les talkies-walkies ont déjà été saisis par la Navy.
|
|
[Chittagong, Bangladesh]
On peut trouver jusqu'à 7 tonnes d'amiante sur un vieux cargo. Le paquebot ex-France en contenait 900 tonnes, et il a été démantelé en 2007 en Inde.
C'est là aussi que devait échouer le porte-avions Clemenceau, avec plus de 500 tonnes d'amiante.
Grâce à la campagne de protestation de Greenpeace, l'opération a finalement été réalisée au Royaume-Uni, en toute sécurité.
|