[Clipperton, France]
Aujourd'hui, la réduction des stocks de poissons autour de l'île obligeant les oiseaux à s'éloigner significativement de l'atoll pour se nourrir, et la prédation des œufs et des juvéniles par les rats, sont préoccupantes pour la conservation des oiseaux marins nicheurs à Clipperton. Autre inquiétude, les fous masqués (Sula dactylatra) sont peu protecteurs de leurs œufs, à l'inverse d'il y a 20 ans, lorsque les crabes pullulaient sur l'atoll et qu'ils dévoraient toute la végétation sur leur passage, donnant à l'atoll des allures désertiques.
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[Clipperton, France]
Dans le cadre de la mission « Passion 2023 », une soixantaine de militaires débarquent les 18 et 19 avril 2023 sur l'atoll. Parvenus à proximité de la côte, ils devaient se jeter à l'eau pour franchir les derniers mètres qui les séparaient de la plage, notamment pour protéger le moteur de leur embarcation. Ci-contre, le capitaine de frégate Chun-Jen Fang, commandant de la frégate de surveillance F735 Germinal, rejoint la plage en tenue de plongeur ; une évidence pour lui qui est plongeur-démineur de spécialité.
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[Clipperton, France]
Selon une évaluation réalisée lors de la mission « Passion 2015 », entre 40 et 45 tonnes de déchets parsèmeraient le rivage de l'atoll, et ce jusque dans les nids des fous. Alors que partout en mer, les scientifiques trouvent pour l'essentiel des microplastiques de quelques millimètres, Clipperton et d'autres îles reculées témoignent d'échouages massifs de macrodéchets, renforçant s'il en faut l'ampleur du défi.
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[Clipperton, France]
Des résidus surprenants apparaissent parfois à Clipperton, comme ci-contre des munitions, ultimes vestiges de l'occupation de l'atoll par l'armée américaine en pleine guerre du Pacifique. Pour se prémunir d'une attaque des Japonais et éviter le désastre de Pearl Harbor, les Américains ont ainsi débarqué en 1944 et 1945, et occupé l'île en faisant une base militaire avancée avec à la clef la construction d'une piste d'aviation aujourd'hui inutilisable.
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