Laure Cadot teste le positionnement des pieds et des bandelettes, un préalable à la poursuite du travail. « C'est assez rare de travailler sans gant sur des momies, mais l'appréciation des textiles ne peut se passer du toucher. Cela permet de ressentir la rigidité et le niveau de résistance. Par ailleurs, notre ouïe permet d'apprécier la présence de cavités, ou simplement d'identifier certains matériaux par leur résonance. L'odorat entre aussi en jeu, particulièrement pour les momies, dont les baumes souvent constitués de résines végétales ou de cire, dégagent encore leurs odeurs si caractéristiques des siècles plus tard ! », témoigne la restauratrice.
Restaurée par le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), la momie égyptienne de Setjaimengaou s'apprête à regagner le Musée de Picardie, à Amiens. Il s'agit d'une femme décédée vers 664 av. J-C, probablement issue de la nécropole thébaine.
Versailles, Yvelines, France.
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