Au pied de Notre-Dame, Alexis et ses amis arpentent les quais de Seine pour pêcher une grosse bête, le silure, un poisson qui peut dépasser 2 mètres de long et 100 kilos.
Les adeptes du street fishing, concept de pêche urbaine né en France il y a une dizaine d'années, sont légions à Paris.
Ils sont jeunes adolescents ou trentenaires, lycéens, étudiants ou actifs. Mais rares sont les pêcheurs capables de sortir un silure de l'eau.
Alexis, 19 ans, en première année de BTS, est l'un d'eux. Il habite à Versailles dans les Yvelines.
Il vient à Paris pêcher le silure deux à trois fois par semaine en soirée, lorsque l'animal s'active.
A partir de l'ouverture de la pêche le 1er mai, lorsque la douceur du printemps revient et que l'eau de la Seine remonte vers les 20°C, le silure devient actif.
Alexis est là pour le combattre, et pour le seul plaisir de le sortir de l'eau…
C'est un pêcheur dit « no kill » c'est-à-dire que toutes ses prises sont remises à l'eau.
Son matériel de pêche est simple, léger mais performant.
Entre sa canne à pêche, son moulinet et ses leurres, il a pour plus de 1000 euros de matériel.
Il travaille chez un vendeur de matériel de pêche importé du Japon, et c'est là qu'il investit toutes ses économies.
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