Saint-Pierre-d'Eyraud, Dordogne, France, le 22 novembre 2021.
Éric Escupeyrat décroche les faisceaux de feuilles de tabac suspendus au premier étage d'un séchoir en bois. Tel un équilibriste, il se meut à 2,5 mètres du sol sur une planche qu'il déplace entre les lambourdes. Ce séchoir dit « cathédrale » mesure 20 mètres de long par 8 mètres de large. Il peut contenir 20 000 pieds de tabac suspendus à des ficelles. « Vu qu'un pied de tabac vert pèse environ 500 grammes, ici on peut accrocher à peu près 10 tonnes, ce qui, après séchage, ne représente plus que 1,5 à 1,8 tonne », témoigne l'agriculteur.
Cette année-là, suite à la fermeture de l'usine de tabac à Sarlat, le GAEC Escupeyrat Frères est contraint d'effectuer sa dernière récolte dite « classique », avec un tabac destiné à la consommation de cigarettes et cigares, pour les pipes et les chichas, à chiquer ou à priser.
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