Yann Fouant, chef de projet à la Française de l'énergie (FDE), observe un chromatographe. L'instrument analyse la composition du gaz pour vérifier sa proportion de méthane (généralement plus de 90%). Ce gaz est distribué à Dalkia qui va le brûler pour le transformer en chaleur urbaine. La proportion de méthane est donc contractuelle.
Autrefois redouté, le grisou est désormais exploité pour le méthane qu'il contient. Depuis 2017, il permet de chauffer la ville de Béthune. Aujourd'hui, ce sont près de 6500 équivalents logements, dont le centre hospitalier, qui bénéficient de cette énergie. Ses avantages sont autant financiers qu'environnementaux, car le méthane est un gaz à effet de serre. Il s'accumule dans le sous-sol et se libère par un « effet de cocotte-minute », donc plutôt que de le laisser s'éventer dangereusement, autant le consommer et le transformer en dioxyde de carbone. Et ce, d'autant qu'il est 60 fois plus polluant que le CO2.
Béthune, France.
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