[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Les différents hybrides de théiers sont tous issus de l'espèce Camellia sinensis. Il en existe une centaine dans le monde, et ceux de Lucas proviennent du Népal, de Chine, de Bretagne et de Géorgie.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Les théiers n'aiment pas avoir les pieds dans l'eau, mais ils apprécient l'humidité et les sols acides, deux dispositions qui caractérisent les terrains en pente de Lucas, situés une moraine granitique.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Très impliquée dans la plantation de son fils, Sybil conduit ici la tondeuse entre les rangs de thé. Ce fauchage permet ensuite de pailler le sol. Sur l'exploitation, c'est la seule opération qui est mécanisée.
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[Sainte-Engrâce, Pyrénées-Atlantiques]
Mylène effectue le paillage de ses 4 500 théiers, et ce, généralement deux fois dans l'année : un avant l'hiver, et l'autre avant l'été. Le paillage permet de mieux conserver l'humidité au pied du plant.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Lucas donne quelques conseils de cueillette à Ali et Sybil. « Pour le thé blanc, il faut récupérer un bourgeon avec une feuille. Pour le thé noir, il faut un bourgeon avec deux feuilles », précise l'agriculteur qui apporte ainsi « plus de corps » à son thé noir.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Lucas cueille délicatement les bourgeons pour les déposer dans un panier qu'il porte à la ceinture. De petites tailles, ils ne doivent pas être abîmés. À son plein rendement, un théier donnera 20 à 30 grammes de thé (sec) sur l'année, en 3 ou 4 récoltes.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Ali observe un bourgeon qu'il a ramassé avec deux feuilles pour élaborer du thé noir.
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
La fleur du théier peut être cueillie et séchée, servant d'infusion ou d'arôme pour le thé.
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
Mikel met une heure pour remplir son panier de fruits. C'est le temps suffisant pour que le soleil sèche les feuilles avant de les cueillir. Encore verts, les fruits seront laissés à sécher jusqu'à leur ouverture, à la manière d'une châtaigne.
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
Le fruit du théier peut contenir jusqu'à cinq graines. Mikel les récolte pour les vendre à son tour aux professionnels et aux particuliers. Chaque théier donnant une douzaine de fruits, le panier se remplit assez vite.
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
Mikel ramasse un bourgeon de Cui Lü, une variété de Camellia sinensis traditionnellement transformée en thé noir. N'ayant alors plus de thé vert à proposer, il a décidé de tester le Cui Lü pour en faire du thé vert : « Ça a été une vraie surprise ! témoigne l'agriculteur. Il a un goût floral qui me rappelle le jasmin, légèrement vanillé ».
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
« Le panier se porte comme on veut, explique Mikel, mais dans une position où il ne gêne pas les mouvements ». Pour lui c'est donc en bas du dos. À terme, les plants de théiers atteindront 1,20 mètre, hauteur à laquelle Mikel devra les tailler pour continuer à travailler avec le dos droit : « un vrai soulagement pour les reins », espère l'agriculteur.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Après la cueillette, Lucas entame le séchage des bourgeons afin d'en faire du thé blanc. En attendant de rénover la grange située sur l'exploitation, il étale les feuilles dans une pièce de la maison familiale improvisée en séchoir.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Lucas cuit une récolte de thé à la vapeur. Contrairement au wok, cette cuisson donne un goût plus vert, portant sur les algues, ou l'épinard. Quoi qu'il en soit, une étape de fermentation s'avère ensuite nécessaire pour en faire du thé jaune.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Après avoir cuit dans un wok, le thé ne subit plus d'oxydation : il est « fixé ».
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Lucas hume le thé après sa cuisson au wok. Il peut alors sentir la noisette grillée.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Qu'elles soient cuites à la vapeur ou au wok, pour produire du thé jaune, les feuilles exigent ensuite d'être fermentées. Pendant une nuit, elles sont donc laissées dans un torchon, l'arôme passant ainsi d'un goût vert à un goût plus fruité. Ensuite le séchage se fera au wok.
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
Après cuisson au wok, Mikel réalise un « roulage » des feuilles afin d'en extraire l'humidité, mais également de casser les cellules (sucres, acides aminés, chlorophylle) pour les mettre en contact entre elles et, in fine, développer les arômes souhaités. Il en fera du thé vert.
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[Argelès-Gazost, Hautes-Pyrénées]
Après chaque cueillette, Lucas identifie les différents thés en apposant sur une enveloppe le jour, le thé et le numéro de lot. Le thé, une fois séché, sera versé dedans pour la vente en vrac. Il commercialise ainsi sa production via les boutiques Lydia Gautier, Un Air de Thé et le site en ligne Curiousitea.
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
Mikel remplit chaque paquet de 12 grammes de thé. Il a travaillé avec un graphiste pour réaliser le logo qui figure dessus, Ilgora signifiant « la lune montante » en basque. Il fait également partie de l'association Idoki qui promeut une agriculture paysanne en vente locale dans le Pays basque.
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[Ustaritz, Pyrénées-Atlantiques]
Les cartons remplis, Mikel livre ce jour-là une soixantaine de paquets de thé à la Maison Deuza, une boutique située à Saint-Jean-de-Luz.
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[Saint-Jean-de-Luz, Pyrénées-Atlantiques]
Une vendeuse de la Maison Deuza met en évidence des sachets de thé que Mikel leur propose de vendre aux clients de la boutique.
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