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Koungou, Mayotte, France, 29 avril 2023, 12h01. « En détruisant ma maison, ils me tueront », confie Maiza*, une habitante d'un banga à Barakani. Dans le collimateur de l'opération Wuambushu, sa maison a d'ores et déjà été numérotée pour destruction. « Je ne suis pas venu ici en kouassa (clandestin, ndlr.) ; à l'époque on a eu un laissez-passer pour venir à Mayotte. (...) Aujourd'hui on dit qu'il n'y a que les Comoriens qui sont délinquants, mais c'est faux. La preuve, mon fils était en train de se faire embrigader par un jeune Mahorais. Je l'ai renvoyé aux Comores pour qu'il arrête de faire n'importe quoi. Cela fait déjà deux ans qu'il est là bas. (…) Son père est mahorais et policier, mais il ne l'a jamais reconnu, donc mon fils n'a pas de papiers français. Aujourd'hui, il nous a abandonnés alors que je suis handicapée. Je n'ai nulle part où aller. (…) J'ai aussi eu des enfants avec un Anjouanais, et eux, ils ont eu la nationalité française. Moi-même j'essaie d'avoir une carte de séjour. J'ai même pris un avocat en métropole, mais mon dossier est encore bloqué à la préfecture. »
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