Koungou, Mayotte, France, 29 avril 2023, 12h06. Maiza*, une habitante du quartier de Barakani, est dans le collimateur des opérations de décasage, et sa maison a d'ores et déjà été numérotée pour destruction. Ici, elle montre les papiers d'un de ses enfants. Elle exprime sa colère : « Je n'ai jamais eu de problème ici, et j'ai des enfants français. Il est hors de question qu'on me décase ; je vais faire comment avec mes enfants ? Les délinquants ce sont les pères mahorais qui abandonnent leurs enfants. Que feront les miens aux Comores alors qu'ils ont leur vie ici ? Ce sont des français, dont un est handicapé. Il s'est d'ailleurs fait violer par un homme. On est passé devant la justice française mais jusque-là, on nous a abandonné ».
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