Face à la violence et la précarité, la jeunesse populaire du Mexique ne perd pas espoir. Endiablés par les rythmes de la cumbia, les habitants des quartiers de San Luis Potosí cultivent une spiritualité haute en couleurs. Bercés par les rendez-vous religieux, de plus en plus se rapprochent aujourd'hui des croyances ancestrales. Comme un pèlerinage, ils se rendent en bandes au milieu du désert. Là, le temps d'un week-end, ils organisent des cérémonies en consommant le peyotl, un cactus sacré aux effets psychotropes. Loin des lumières de la ville, ils invoquent Kauyumari, un dieu aux allures de cerf bleu qui, selon la tradition huichole, culture préhispanique dans le centre du pays, a permis au soleil de se lever de nouveau pour sauver l'humanité.
Plusieurs fois témoin de cet « appel du peyotl », le photographe croise ici les images de transe dans la nature avec celles de la culture urbaine. Depuis 16 ans, Jean-Félix Fayolle illustre en effet la vida loca et ses conséquences sur les jeunes générations de San Luis Potosí.
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