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PSYCHÉDÉLIQUE DÉSERT
SAN LUIS POTOSÍ + VILLA DE ARISTA, MEXIQUE © JEAN-FÉLIX FAYOLLE / AGENCE ZEPPELIN
Face à la violence et la précarité, la jeunesse populaire du Mexique ne perd pas espoir. Endiablés par les rythmes de la cumbia, les habitants des quartiers de San Luis Potosí cultivent une spiritualité haute en couleurs. Bercés par les rendez-vous religieux, de plus en plus se rapprochent aujourd'hui des croyances ancestrales. Comme un pèlerinage, ils se rendent en bandes au milieu du désert. Là, le temps d'un week-end, ils organisent des cérémonies en consommant le peyotl, un cactus sacré aux effets psychotropes. Loin des lumières de la ville, ils invoquent Kauyumari, un dieu aux allures de cerf bleu qui, selon la tradition huichole, culture préhispanique dans le centre du pays, a permis au soleil de se lever de nouveau pour sauver l'humanité.

Plusieurs fois témoin de cet « appel du peyotl », le photographe croise ici les images de transe dans la nature avec celles de la culture urbaine. Depuis 16 ans, Jean-Félix Fayolle illustre en effet la vida loca et ses conséquences sur les jeunes générations de San Luis Potosí.
LE PHOTOGRAPHE JEAN-FÉLIX FAYOLLE
Engagé dans la photographie sociale documentaire, Jean-Félix concentre son travail sur des personnes laissées en marge de la société, notamment dans des zones urbaines complexes en Amérique Latine, aux Philippines et en France. Suite à sa contribution à des projets d'éducation à l'image au sein de l'association Kouakilariv', il cofonde le collectif Iris Pictures. Installé à Nantes, sa région d'origine, il répond également à des commandes pour des collectivités, des entreprises, des associations et pour la presse.
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Dans les quartiers populaires de San Luis Potosí, la vie est dure et devient dangereuse. Au milieu des drogues et des armes, les adolescents grandissent en bandes pour mieux traverser la vida loca. Souvent graffeurs et tatoués, ils dansent sur la cumbia sans faire de politique. L'un d'eux deviendra pourtant député avant d'être assassiné. Ici bas, le culte de la Santa Muerte est aussi évident que celui de San Judas Tadeo, patron des causes perdues.