Dans les quartiers populaires de San Luis Potosí, la vie est dure et devient dangereuse. Au milieu des drogues et des armes, les adolescents grandissent en bandes.
Une façon de se serrer les coudes pour mieux traverser la vida loca. Souvent graffeurs et tatoués, ils dansent sur la cumbia sans faire de politique.
L'un d'eux deviendra pourtant député avant d'être assassiné. Ici bas, le culte de la Santa Muerte est aussi évident que celui de San Judas Tadeo, patron des causes perdues.
Sur le crâne d'un habitant, on peut lire « Hecho en barrio » (fabriqué au quartier). Ce tatouage illustre une jeunesse mexicaine dans une ville de 2 millions d'habitants, à 400 km au nord de Mexico.
Pendant 15 ans, depuis 2007, le photographe a observé les jeunes du Barrio 21, un quartier historique où les maisons tombent en ruine, et ceux de Pavón, un quartier construit dans les années 1980.
Il témoigne de leur précarité, de leur stigmatisation, et de la violence qui explose depuis les années 2010. Malgré des destins semés d'embûches, leur lutte est quotidienne pour continuer à croire aux jours heureux.
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