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SURVIVRE CHEZ LES NARCOS HECHO EN BARRIO
SAN LUIS POTOSÍ, MEXIQUE © JEAN-FÉLIX FAYOLLE / AGENCE ZEPPELIN
Dans les quartiers populaires de San Luis Potosí, la vie est dure et devient dangereuse. Au milieu des drogues et des armes, les adolescents grandissent en bandes. Une façon de se serrer les coudes pour mieux traverser la vida loca. Souvent graffeurs et tatoués, ils dansent sur la cumbia sans faire de politique. L'un d'eux deviendra pourtant député avant d'être assassiné. Ici bas, le culte de la Santa Muerte est aussi évident que celui de San Judas Tadeo, patron des causes perdues.

Sur le crâne d'un habitant, on peut lire « Hecho en barrio » (fabriqué au quartier). Ce tatouage illustre une jeunesse mexicaine dans une ville de 2 millions d'habitants, à 400 km au nord de Mexico. Pendant 15 ans, depuis 2007, le photographe a observé les jeunes du Barrio 21, un quartier historique où les maisons tombent en ruine, et ceux de Pavón, un quartier construit dans les années 1980. Il témoigne de leur précarité, de leur stigmatisation, et de la violence qui explose depuis les années 2010. Malgré des destins semés d'embûches, leur lutte est quotidienne pour continuer à croire aux jours heureux.
VIDA LOCA  L'ESPRIT DE BANDE
[San Luis Potosí, Mexique] Le carnaval n'est célébré que dans certains endroits de la ville, comme ici au quartier de San Juan Guadalupe. Les déguisements sont souvent osés, comme celui du révolutionnaire, ici au centre, et ceux des membres du cartel des Zetas, en bleu.





[San Luis Potosí, Mexique] Le quartier Residencial del Bosque a été surnommé par la bande qui l'habite « La Resi Grifota » (la résidence de la fumette). Un des membres de la bande s'est tatoué les initiales RG dans le dos.


[San Luis Potosí, Mexique] Un garçon du quartier de Pavón coupe les cheveux d'un de ses amis en fumant un joint. Tous les petits boulots sont bons à prendre, comme coiffeur à domicile, mais pour les copains de la bande, on fait ça gratuitement.


[Saltillo, Coahuila, Mexique] Un jeune de la bande des Millonarios, du quartier Ojo de Agua, se fait tatouer chez lui un Quetzalcóatl, dieu préhispanique représenté par un serpent à plumes.


[San Luis Potosí, Mexique] Pendant que la bande de La Clika, du quartier de Pavón, se retrouve pour discuter, l'un d'eux écrit au marqueur sur un mur.


[San Luis Potosí, Mexique] El Reder réalise un graffiti à l'aérosol sur un mur situé sur le toit d'un immeuble du quartier de Pavón.


[Aguascalientes, Mexique] Des adolescents se regroupent dans la rue devant une fresque de la Vierge de Guadalupe pour faire du BMX.
CUMBIA  LE POULS DE LA JEUNESSE
[San Luis Potosí, Mexique] Lors d'une soirée organisée au quartier de Las Piedras, le sonidero (DJ) « El Rey del Wepa » scande des saludos (dédicaces) au micro pour les bandes présentes. Il chante également avec un effet d'écho sur la cumbia qu'il mixe tout au long de la nuit.





[Saltillo, Coahuila, Mexique] Au Retro 85, différentes bandes sont séparées par un cordon d'agents de sécurité. Après de multiples provocations, la soirée se termine en bagarre générale, mais de manière encadrée, et donc plus sûre que si c'était dans la rue.


[San Luis Potosí, Mexique] Pionnier parmi les organisateurs de bailes sonideros (soirées dansantes), le DJ « El Rey del Wepa » (ici dans son camion) a fait évoluer le son de la cumbia vers un genre spécifique : le « wepa ». Il sera assassiné en octobre 2021.


[San Luis Potosí, Mexique] Soirée dansante au centre sportif Deportivo 2000, au quartier San Juan Guadalupe. Les bandes arborent des panneaux avec des saludos (dédicaces) face au sonidero (DJ) « Wepaco ».


[San Luis Potosí, Mexique] Soirée dansante à la Cubana organisée par le sonidero (DJ) « El Rey del Wepa » du Kiss Sound. Ses performances sont connues pour la qualité de l'ambiance, du son et des lumières.
UNE PRÉCARITÉ STRUCTURELLE
[San Luis Potosí, Mexique] Juana repasse le linge dans le salon de sa vieille maison, dans le quartier des Tropilocos, au centre-ville.





[San Luis Potosí, Mexique] El Primo, de la bande des Tropilocos, s'entraîne à taper dans un sac de boxe installé dans une des maisons abandonnées du quartier.


[San Luis Potosí, Mexique] À Pavón, sur la place de la bande des Monjes, des enfants s'amusent à faire brûler des cartons.


[San Luis Potosí, Mexique] El Pollo, de la bande de La Clika, du quartier de Pavón, tient dans ses bras son second fils qui est né il y a peu.


[San Luis Potosí, Mexique] El Chilpa, de la bande des Tropilocos, vend des accessoires de téléphone sur un trottoir du centre-ville.


[San Luis Potosí, Mexique] El Flaco et La Flaca sont venus vivre quelque temps dans une maison abandonnée du quartier des Tropilocos. La proximité du centre-ville leur permet de trouver des petits boulots, sinon des cibles à dérober, et ainsi de pouvoir survivre.


[San Luis Potosí, Mexique] Les bars à hôtesses sont nombreux dans le centre-ville. Le quartier de la prostitution se trouve à une rue de celle de la bande des Tropilocos, en plein centre-ville, le long d'un axe passant.
DROGUE  UN VENIN POUR EXUTOIRE
[San Luis Potosí, Mexique] Des jeunes de la bande de La Clika, du quartier de Pavón, se retrouvent sur le coin de la place. Celui de droite roule un joint, celui au centre remplit un sac en plastique de peinture, et celui à gauche respire les émanations de la peinture mise dans un sac.





[San Luis Potosí, Mexique] El Triste, de la bande de La Clika, du quartier de Pavón, pose devant une fresque de la Santa Muerte avec une bouteille de soda remplie de colle qu'il sniffe tout au long de la journée.


[San Luis Potosí, Mexique] Avant de faire un graffiti en haut d'un immeuble de Pavón, la bande des PGRs fume du wax à la pipe. Présenté sous forme d'huile, le wax est un concentré de cannabis dont les effets sont décuplés.


[San Luis Potosí, Mexique] El Reder fume du crystal meth dans sa chambre à l'aide d'une ampoule bricolée qui lui sert de pipe. La méthamphétamine est très addictive.


[San Luis Potosí, Mexique] Drogue de synthèse, la méthamphétamine a été introduite il y a quelques années dans la ville et les conséquences sur la jeunesse des quartiers populaires sont catastrophiques.
LA MORT AU COIN DE LA RUE
[San Luis Potosí, Mexique] Des experts judiciaires réalisent des relevés sur une scène de crime au bord d'une route où le corps d'un homme sans vie a été retrouvé, les mains attachées derrière le dos.





[San Luis Potosí, Mexique] Cérémonie funéraire devant l'Hôtel de police de San Luis Potosí pour rendre hommage à un agent de la Police d'État tué en service.


[San Luis Potosí, Mexique] Deux frères du quartier de La Virgen manipulent une arme automatique. Depuis les années 2010, les armes sont devenues plus courantes et davantage sophistiquées.


[San Luis Potosí, Mexique] Avant de refermer le cercueil, les proches d'El Chato lui disent un dernier adieu. Le défunt avait une trentaine d'années lorsqu'il a été assassiné par balles dans une rue du quartier des Tropilocos.


[San Luis Potosí, Mexique] La Morena se recueille devant le cercueil de Plop, son ex-petit ami avec qui elle a eu une fille. Elle pleure de tristesse et de colère car le défunt vient d'être assassiné à l'âge de 28 ans.


[San Luis Potosí, Mexique] Plop aimait le graff. Alors pour lui rendre hommage, ses proches recouvrent son cercueil de graffitis.


[San Luis Potosí, Mexique] Tel que Plop l'aurait sans doute souhaité, un de ses proches amis verse de la bière sur son cercueil pendant que la foule applaudit.


[San Luis Potosí, Mexique] Après l'enterrement de Gargola, un novenario est organisé pendant neuf jours, soit neuf veillées consécutives. Il avait une trentaine d'année lorsqu'il est mort d'un arrêt cardiaque, conséquence de sa surconsommation de stupéfiants, notamment de solvants.


[San Luis Potosí, Mexique] En mémoire à El Arabe et Mister Nene, deux cousins assassinés par balles dans leur voiture alors qu'ils rentraient de soirée, la bande des Tropilocos a décidé de faire peindre leurs visages à côté d'Ambriz, autre membre de la bande assassiné cinq ans plus tôt.
WEEK-END  PARENTHÈSE CHAMANIQUE
[Villa de Arista, San Luis Potosí, Mexique] À une heure de route de San Luis Potosí, dans le désert éclairé par la lune, le groupe passe toute la nuit autour du feu. Selon les croyances des Huicholes, peuple indigène de la Sierra Madre occidentale, le feu est considéré comme « le cinquième point cardinal qui fait le lien entre la Terre et le cosmos ».





[Villa de Arista, San Luis Potosí, Mexique] Des jeunes des quartiers populaires partent organiser une cérémonie chamanique. Après une heure d'autobus vers le nord de San Luis Potosí, ils arrivent au milieu du désert pour y passer la nuit dans le cadre d'une cérémonie chamanique qu'ils animeront eux-mêmes. Sur le chemin, ils croisent un agriculteur du village qui revient des champs.


[Villa de Arista, San Luis Potosí, Mexique] Cesar, un des membres de la bande, manie le rapé, un rituel originaire d'Amérique du Sud. Avec une sorte de pipe, il insuffle un mélange de tabac et de plantes dans chacune des narines de son patient. Ainsi en transe, il pourra évacuer les mauvaises vibrations sur le rythme de la petite maraca et de sifflements.


[Villa de Arista, San Luis Potosí, Mexique] Peu avant le début de la cérémonie, Kukuy coupe un dernier peyotl. Ces cactus sacrés poussent dans le désert à proximité de San Luis Potosí. Ils sont recherchés pour la mescaline qu'ils contiennent, une substance hallucinogène.


[Villa de Arista, San Luis Potosí, Mexique] Don Julio est un chaman huichol. Il aura formé plusieurs personnes de cette bande nouvellement constituée qui se fait appeler «  La Hermandad » (la fraternité). Grâce à lui, Milhouse, Capu et Kukuy sont aptes à diriger des cérémonies chamaniques.
STIGMATISATION  TORDRE LE COU DU DESTIN
[Saltillo, Coahuila, Mexique] Des policiers municipaux font un « contrôle de routine » auprès des membres de la bande des Millonarios qui se trouvaient dans la rue. Si des armes, même un simple couteau, ou de la drogue, même un mouchoir imbibé de solvant, sont trouvées, cela justifierait d'emmener le fautif au commissariat pour le mettre en garde à vue, ou bien pour le libérer dans la foulée contre caution.





[Saltillo, Coahuila, Mexique] Dans le quartier des Millonarios, El Mijis, activiste engagé pour la défense et la reconnaissance des jeunes des quartiers populaires, échange avec un agent de la police municipale en lui expliquant que les « contrôles de routine » représentent un véritable harcèlement pour ces jeunes.


[San Luis Potosí, Mexique] Trois jeunes de la bande des Tropilocos accompagnent Capu au Centre pénitentiaire de la Pila. Ils rendent visite à plusieurs membres de la bande qui y sont emprisonnés.


[San Luis Potosí, Mexique] Les Doble A, Alcooliques Anonymes, ont des antennes indépendantes un peu partout en ville et dans le pays. Chaque structure accueille la personne qui veut régler ses problèmes d'addiction, qu'ils soient liés à l'alcool ou à tous types de drogue. Pendant un séjour de plusieurs mois que la famille doit financer, la personne n'est autorisée à ne fumer que des cigarettes. Tout autre substance y est interdite.


[San Luis Potosí, Mexique] En 2015, Pedro Cesar Carrizales Becerra, alias El Mijis, organise un tour à vélo à travers le Nord du pays pour défendre les droits des jeunes des quartiers populaires. Le projet est baptisé « Un Grito de Existencia » (un cri d'existence). Suite à ce périple, El Mijis sera élu député de l'État de San Luis Potosí en devenant le premier Mexicain issu des quartiers populaires à entrer en politique.
¡ ARRIBA MIJIS !  UN ANGE PASSE
[Saltillo, Coahuila, Mexique] Pendant le périple à vélo « Un Grito de Existencia » (un cri d'existence), El Mijis, se rend avec son équipe dans plusieurs mairies pour y déposer des pétitions en faveur du respect des droits des jeunes des quartiers populaires. Il en profite également pour donner des conférences de presse, comme ici à Saltillo.





[Saltillo, Coahuila, Mexique] El Mijis est tellement fier d'être originaire de la ville qu'il s'apprête à se faire tatouer sur le torse « Hecho en San Luis » (fabriqué à San Luis) pendant le périple à vélo « Un Grito de Existencia » (un cri d'existence) qu'il a initié.


[San Luis Potosí, Mexique] El Mijis pose avec deux pistolets artisanaux dans une des chambres de sa maison. Sur le point de devenir une personnalité politique, il a toujours aimé jouer de son image de « mec de bande des quartiers populaires ».


[San Luis Potosí, Mexique] Après des projets sociaux engagés auprès des jeunes des quartiers populaires, Pedro Cesar Carrizales Becerra, alias El Mijis, est élu député de l'État de San Luis Potosí. Ici, il consulte un dossier dans son bureau à la Chambre des députés. Menacé de mort à plusieurs reprises, généralement escorté par la police, El Mijis sera finalement assassiné en 2022.


[San Luis Potosí, Mexique] Dans l'hémicycle, El Mijis donne un interview à un journaliste. Il est le premier homme politique mexicain issu des quartiers populaires.. Pendant son mandat, il s'engagera sur de nombreux volets sociaux en complément de la thématique des quartiers populaires, tels les droits des femmes, la reconnaissance des cultures autochtones, ou encore le mariage gay.
GALLARDO  LE RIPOLINAGE POLITIQUE
[San Luis Potosí, Mexique] Ricardo Gallardo Cardona, alors maire de la ville de Soledad de Graciano Sanchez, en banlieue de San Luis Potosí, a fait repeindre en jaune, couleur de son parti politique, le PRD, plusieurs quartiers populaires, dont celui de Pavón.





[San Luis Potosí, Mexique] Un militant témoigne son soutien à Ricardo Gallardo Cardona. Rien n'est laissé au hasard et les goodies sont nombreux, tels les masques de lucha libre, les t-shirts, les pancartes avec dessins, les drapeaux et les ballons jaunes, couleur du parti PRD.


[San Luis Potosí, Mexique] Ricardo Gallardo Cardona, alias El Pollo, fait campagne à sa sortie de prison pour devenir député fédéral. Ici, il prend la parole devant un rassemblement de militants à Pavón, un quartier qu'il a fait repeindre à la couleur de son parti.


[San Luis Potosí, Mexique] Pour contrer son adversaire politique El Pollo, El Mijis offre à son tour de la peinture bleue à la bande des Royal Kings qui s'empressent de recouvrir le jaune criard du quartier de Pavón. L'action devra toutefois être interrompue avant la fin.


[San Luis Potosí, Mexique] Issu d'une famille d'entrepreneurs, Ricardo Gallardo Cardona a été accusé en 2015 de « délits en bande organisée et de blanchiment d'argent ». Après son échec aux élections législatives, il sera élu gouverneur de l'État de San Luis Potosí en 2021.
ÉGLISE  LE KALÉIDOSCOPE DES MARTYRS
[San Luis Potosí, Mexique] Los Hijos del Rey, les fils du sonidero (DJ) « El Rey del Wepa » assassiné quelques mois plus tôt, animent la soirée dansante de la Fête de la Vierge de la Candelaria (la Chandeleur). Comme leur père, ils sont postés sur le toit d'un local commercial, au même endroit que les années précédentes. À gauche, un jeune de la bande du Callejon fait danser un torito, un taureau pyrotechnique.





[San Luis Potosí, Mexique] La veille et le jour de la Fête de la Vierge de Guadalupe, le 12 décembre, de nombreux fidèles se rendent à genoux à la basilique Notre-Dame de Guadalupe tout le long de la grande voie piétonne de la Calzada de Guadalupe.


[San Luis Potosí, Mexique] Pour la Fête de la Vierge de Guadalupe le 12 décembre, El Chespi, de la bande de La Clika, du quartier de Pavón, restaure la fresque quelques jours avant les festivités.


[San Luis Potosí, Mexique] Pour la Fête des morts, le 2 novembre, on vient fleurir les tombes avec des fleurs oranges dites cempasuchiles (Tagetes erecta). Le jour précédent est réservé aux enfants défunts, comme ce jeune garçon qui vient rendre visite à son frère.


[San Luis Potosí, Mexique] Alejandro, du quartier des Tropilocos, participe à la messe de graduation préscolaire en compagnie de nombreux autres écoliers, dans une église du centre-ville. La graduation à lieu à la fin de l'équivalent de l'école maternelle française, à 6 ans.


[San Luis Potosí, Mexique] El Gato, de la bande des Tropilocos, repeint une statue de San Judas Tadeo. Martyrisé vers l'an 62, Judas Tadeo est considéré comme l'un des douze apôtres de Jésus. Il est généralement représenté vêtu de vert et de jaune, portant l'image du Christ.


[San Luis Potosí, Mexique] Le 28 octobre, une grande fête annuelle met à l'honneur San Judas Tadeo, saint patron des causes perdues ou désespérées. La bande du Callejon a invité des musiciens à jouer dans le centre-ville, et la danse en couple est toujours très appréciée.


[Villa de Arriaga, San Luis Potosí, Mexique] Capu porte un christ sur le dos lors d'une marche de 200 kilomètres jusqu'à la Vierge de San Juan de los Lagos. D'autres effectuent ce pèlerinage à vélo, à moto, en voiture ou en bus.


[San Juan de los Lagos, Jalisco, Mexique] Parvenu à la ville sainte, Capu dépose dans la chapelle du souvenir la casquette que portait Ambriz, un membre de la bande qui a été assassiné quelques années plus tôt.
SANTA MUERTE  UN CULTE POUR LES VIVANTS
[San Luis Potosí, Mexique] Le 2 novembre, la Santa Muerte est célébrée sur le marché populaire des Huaracheros dans le centre-ville. Chacun rapporte ses statuettes pour composer un autel commun, des groupes de musique sont invités et tout le monde est libre de danser.





[San Luis Potosí, Mexique] Au quartier de San Jose, une messe spéciale célèbre la Santa Muerte dans la chapelle éponyme même si l'Église catholique rejette cette tradition païenne.


[San Luis Potosí, Mexique] Wason fume un joint de cannabis devant l'autel de la Santa Muerte installé dans une chambre à côté d'énormes enceintes reliées à une chaîne-hifi.


[San Luis Potosí, Mexique] Marlon vénère la Santa Muerte dans sa chambre. En plus de ses statuettes, il a disposé des photos ainsi que des offrandes, comme des sucreries et de l'alcool.


[San Luis Potosí, Mexique] Pour la Fête de la Santa Muerte, la bande des Vampis a invité des danzantes. Ces danseurs traditionnels précolombiens bénissent la personnification de la mort avec des chants et des danses.


[San Luis Potosí, Mexique] Des membres de la bande des Monjes font danser des toritos, taureaux pyrotechniques, à l'occasion de l'anniversaire de la bande et de la Vierge de Guadalupe, le 12 décembre. Ils courent sous les crépitements qui impressionnent toujours la foule.


[San Luis Potosí, Mexique] Pour la Fête de la Santa Muerte, au quartier de Pavón, des Catrinas géantes pyrotechniques entrent en scène. Personnage populaire de culture mexicaine, chaque Catrina est pilotée par un membre de la bande des Royal Kings, et ce pour le plus grand bonheur des riverains.
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LE PHOTOGRAPHE JEAN-FÉLIX FAYOLLE
Engagé dans la photographie sociale documentaire, Jean-Félix concentre son travail sur des personnes laissées en marge de la société, notamment dans des zones urbaines complexes en Amérique Latine, aux Philippines et en France. Suite à sa contribution à des projets d'éducation à l'image au sein de l'association Kouakilariv', il cofonde le collectif Iris Pictures. Installé à Nantes, sa région d'origine, il répond également à des commandes pour des collectivités, des entreprises, des associations et pour la presse.