Depuis une dizaine d'années, les médias du monde entier nous alertent sur la formation d'un amas de plastique au milieu du Pacifique.
Ce phénomène, appelé « septième continent », est pourtant loin de ressembler à une île de déchets flottants : il s'agit en réalité d'une vaste zone de concentration de microparticules très difficiles à collecter.
Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg : année après année, le plastique s'accumule au fond des océans où il se fragmente pour devenir invisible à l'œil nu.
En parallèle, la production de cette matière ne cesse d'augmenter.
Alors que les effets sur la faune, la flore et les activités côtières sont dévastateurs, chaque minute écoulée, ce sont près de 18 tonnes de déchets plastiques qui se déversent dans les océans.
Face à ce constat, quatre jeunes ingénieurs se sont retroussés les manches.
Aujourd'hui, l'immense majorité des plastiques est jetée, brûlée ou entassée dans des décharges et finit souvent dans la nature.
Baptisé « Plastic Odyssey », leur projet rappelle que ces objets fabriqués à base de pétrole peuvent être à nouveau transformés en carburant lorsqu'ils ne peuvent pas être recyclés, réutilisés ou simplement évités.
À la fois écologistes, humanistes et aventuriers, ils conçoivent un catamaran de 25 mètres pour faire un tour du monde inédit :
le premier à bord d'un navire ambassadeur du recyclage, propulsé par un carburant réalisé à partir de déchets plastiques.
Appareillage en 2020 ! D'ici-là, l'équipe a mis au point un bateau prototype pour sensibiliser le public.
Le but ultime ? Mettre un coup de projecteur sur la pyrolyse, cette vieille technique qui permet de transformer le plastique en diesel et en essence.
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