Icônes du tourisme nord-thaïlandais, les « femmes-girafes » éprouvent difficilement la pandémie de Covid-19.
Démunis de leur activité par les restrictions sanitaires et la disparition des visiteurs, ces membres de l'ethnie Kayan doivent se reconvertir pour gagner leurs vies.
Et qu'elles se mettent à la cueillette, à l'agriculture ou à chercher du travail en ville, elles ne supportent plus leurs encombrants colliers devenus inutiles.
Pourtant, grâce aux campagnes de vaccination, les long neck tribe villages ont pu rouvrir leurs portes aux curieux. Mais à Huai Pu Kaeng, le doute s'est installé.
Premier village construit pour accueillir les Kayan fuyant la guerre civile au Myanmar dans les années 1980-1990, ses habitants sont aujourd'hui dans l'incertitude.
Pendant que les hommes sont devenus ouvriers agricoles, les femmes tiennent encore les maisons, évoquant à regret les milliers de touristes qui passaient par là.
Car s'il sera tentant de remettre un collier pour de l'argent, les mœurs changent et ce que l'UNHCR dénonce comme des « zoos humains » n'a plus bonne presse.
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