[Mine d'or de Dambi, Éthiopie]
Kotora Guracha, 52 ans, et Kana Jarso, 50 ans, travaillent tous les deux depuis quatre mois à la mine d'or de Dambi. Ils sont originaires du village de Boku, situé à 70 kilomètres, où leurs troupeaux respectifs ont été décimés par la sécheresse. Ils déclarent gagner chacun environ 1000 birrs (16 euros) par semaine, dont ils envoient la moitié à leurs familles. Auparavant, ils travaillèrent pendant un an à la mine d'or de Dabel, mais comme beaucoup d'autres, ils n'y trouvèrent pas d'or.
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[Mine d'or de Dambi, Éthiopie]
Guyo Bule, 15 ans, et Rob Dima, 22 ans, récupèrent de l'eau qui leur servira à séparer l'or de la terre. Ces deux-là travaillent en équipe à la mine de Dambi depuis trois mois, et partagent donc leur production d'or. Ils étaient auparavant, comme de nombreux Boranas, à la mine d'or de Dabel située de l'autre côté de la frontière kényane, où l'on comptait en août 2023 près d'un million de travailleurs illégaux. La mine d'or de Dabel a finalement été fermée en mars 2024 par les autorités kényanes.
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[Mine d'or de Dambi, Éthiopie]
Un orpailleur récupère le grain d'or qu'il vient de séparer de la terre. « Cela nécessite une vingtaine de tentatives pour trouver au moins une fois de l'or », estime-t-il. En moyenne, une équipe de deux trouve 0,1 gramme d'or par jour de travail, soit une paie journalière d'environ 200 birrs (3,2 euros).
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[Mine d'or de Dambi, Éthiopie]
Guyo Turo dépose dans un petit récipient rempli d'eau l'or qu'il vient de trouver. Cet or sera ensuite vendu aux marchands de Moyale, la ville frontière avec le Kenya, qui le vendront à leur tour pour la plupart à Nairobi, la capitale kényane, où le cours de l'or est plus élevé qu'à Addis-Abeba.
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