Onze hommes marchent sur la route en poussant un cercueil.
Les Béthunois reconnaissent vite ce cortège funèbre dont les protagonistes sont vêtus de noir et coiffés d'un bicorne.
Ce sont les Charitables, une confrérie laïque qui propose gracieusement, et à quiconque, d'accompagner les défunts.
Peu importe la religion, l'âge ou le milieu social, chaque enterrement est traité avec la même dignité.
Cette tradition remonte à 1188, lorsque la peste affectait la région et que les morts n'étaient même plus enterrés.
À l'initiative de deux maréchaux-ferrants, et sous le patronage de saint Éloi, une poignée de bénévoles se sont engagés à inhumer les corps.
Aujourd'hui encore, ils poursuivent leur mission sous le signe de la solidarité.
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