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VISHNU LA "MONA LISA" DU CAMBODGE
FRANCE, PARIS + CAMBODGE, SIEM REAP  •  PHOTOS © ANTOINE MERLET / AGENCE ZEPPELIN
Impassible, le Vishnu du Mébon occidental se refait une beauté en France. L'occasion d'en apprendre plus sur cette sculpture monumentale en bronze qui compte parmi les trésors archéologiques du Cambodge. Découvert en 1936 sur le site d'Angkor, ce voyageur du temps continue de passionner les scientifiques qui remuent ciel et terre pour retracer son origine. Des anciennes mines de cuivre aux artisans contemporains, en passant par la Fonderie royale qui l'a vu naître, le grand Vishnu reprend vie sous nos yeux.  LIRE LA SUITE
Ⓐ C2RMF, le bilan de santé d'une divinité. Été 2024, le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) s'attelle à l'étude technologique du Vishnu du Mébon occidental, découvert en 1936 à Angkor. D'une longueur estimée à plus de cinq mètres, la statue du XIe siècle constitue l'une des plus grandes sculptures en bronze jamais fondues en Asie du Sud-Est.
Ⓑ Siem Reap, la porte d'Angkor. Ville moderne de 240 000 habitants, Siem Reap est le principal carrefour touristique pour Angkor, attirant chaque année plus de 2 millions de visiteurs. Avec plus de 400 hôtels, un aéroport, elle combine développement économique et culture locale, tout en restant un point de passage animé.
Ⓒ Enquête dans les mines de Khvav. Janvier 2025, des archéologues conduits par l'École française d'Extrême-Orient (EFEO) prospectent les sites miniers de Khvav, à 60 km à l'est d'Angkor, dans le cadre du programme LANGAU. Cette zone présente un intérêt particulier en raison de la présence de cuivre, un matériau essentiel pour les artisans angkoriens. Il s'agit donc de trouver des traces d'anciennes exploitations minières.
Ⓓ EFEO, un pôle archéologique de référence. Janvier 2025, Siem Reap. Le Centre de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO) conduit une équipe d'archéologues pour étudier les échantillons prélevés lors des fouilles en lien avec le Vishnu, une étape clé pour l'étude des vestiges d'Angkor.
Ⓔ Mébon occidental, un écrin pour Vishnu et Shiva. Installé à Angkor, au centre d'un immense réservoir d'eau, le Mébon occidental bénéficie d'une restauration complète pour stabiliser sa structure et mettre en valeur le site archéologique. C'est là qu'en 1936, la statue monumentale de Vishnu avait été retrouvée.
Ⓕ Chau Srei Vibol et son petit Vishnu couché. Le grand Vishnu du Mébon a un petit frère. Situé au temple de Chau Srei Vibol, à l'écart d'Angkor Thom, ce Vishnu a été sculpté dans la pierre à la même période que son homonyme en bronze. Un exemple inestimable pour les chercheurs qui veulent mieux comprendre le style de l'époque.
Ⓖ Baphuon, un chantier semé d'embûches. Érigé vers 1060 au sein d'Angkor Thom, le temple de Baphuon a été entièrement restauré par les Français, non sans mal. Il aura en effet fallu plus d'un siècle pour solidement rebâtir ce puzzle de pierres, telle une fragile pyramide bâtie sur un tas de sable.
Ⓗ Fonderie royale, berceau du grand Vishnu. À une centaine de mètres du temple de Baphuon, au sein d'Angkor Thom, se trouvent les vestiges de la Fonderie royale, un témoin exceptionnel de l'artisanat du XIe siècle. Les archéologues estiment que c'est ici que le Vishnu du Mébon occidental aurait pris forme.
Ⓘ Au cœur d'une fonderie contemporaine. Installée au sein d'Angkor, la fonderie d'Ith Sopheap répond aux commandes les plus prestigieuses. Les techniques et matériaux ont bien sûr évolué depuis l'Empire khmer, mais cette entreprise perpétue un savoir-faire ancestral qui intéresse justement les chercheurs.
Ⓙ Le martelage : un artisanat en héritage. À Siem Reap, un artisan martèle le cuivre selon une tradition millénaire, celle de façonner de beaux objets, et d'orner les monuments et statues khmers. Son savoir-faire de cet artisan constitue un témoignage pour les chercheurs qui étudient la mise en valeur originelle des temples.
LE PHOTOGRAPHE  ANTOINE MERLET
Photoreporter indépendant, Antoine travaille pour la presse régionale et nationale. Après avoir donné des cours de sport pendant cinq ans, il s'est engagé dans le journalisme, orientant ses travaux vers les luttes sociales. Il aime prendre le temps de comprendre un sujet avant de s'y engouffrer. Exposé aux Rencontres d'Arles en 2017, à la Galerie VU' en 2020, et projeté au festival Visa pour l'image en 2021, il sait sortir de sa zone de confort pour travailler avec des rédactions comme M Le Monde, Télérama, Le Figaro, Libération, La Croix, ou encore Vice.